Mutuelle de santé : Cette mesure gouvernementale pourrait faire flamber les prix en 2025

Afin de réduire le déficit de la sécurité sociale, le gouvernement envisage d'augmenter la part de prise en charge des consultations médicales par les assurances complémentaires de santé et les mutuelles. Le taux pourrait passer de 30 % à 40 %. La compagnie d’assurance peut alors décider d’augmenter les tarifs…
Face à l'endettement massif de la France, le gouvernement cherche à tout prix à faire des économies. Cette dynamique se reflète dans tous les secteurs publics, y compris le secteur de la santé. Pour l’administration, il s’agit de savoir comment réduire le déficit de la sécurité sociale, qui dépassera les 17 milliards d’euros d’ici 2024 et pourrait même atteindre 25 milliards d’euros en 2025 si le budget n’est pas correctement géré.

La première mesure phare consistera à obliger les assurances complémentaires de santé et les mutuelles à prendre en charge une partie des dépenses liées à l'assurance maladie, rapportent Les Echos. L’idée n’est pas nouvelle puisque le gouvernement Bohn a déjà pris des mesures similaires à l’été 2023 pour obliger les compagnies d’assurance à mieux couvrir les soins dentaires.

Mutuelle santé : les tarifs vont-ils augmenter significativement en 2025 ?

La part des frais de consultation médicale versée aux mutuelles est actuellement de 30 % dans le cadre d'un régime gouvernemental et pourrait donc augmenter jusqu'à 40 %. Si toutes les consultations médicales étaient concernées, cette mesure permettrait d'économiser plus d'un milliard d'euros par an. L'estimation tient compte des augmentations prévues des tarifs des consultations chez les médecins généralistes en fin d'année. Le coût était alors de 30 €, contre 26,50 € aujourd'hui.

Face à la hausse des coûts, de nombreuses compagnies d’assurance maladie pourraient décider de répercuter une partie des coûts sur les clients. Mais même sans cette mesure, le prix de la complémentaire santé augmentera sensiblement en 2025. Les experts parlent d'augmentations de 6% et 8%. De leur côté, les gouvernements devraient d’abord chercher à réduire les frais de gestion avant d’introduire de nouvelles augmentations de prix.