Vaccination contre le papillomavirus : des résultats probants aux États-Unis et en France

Le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) continue de prouver son efficacité. Une étude réalisée aux États-Unis a montré une baisse significative des lésions précancéreuses du col de l'utérus, tandis qu'en France la couverture vaccinale est en augmentation. Les autorités sanitaires ont confirmé la sécurité et l'efficacité du vaccin, malgré certains effets indésirables étroitement surveillés.

Réduction significative des lésions précancéreuses

Aux États-Unis, une étude des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a montré une diminution de 80 % des lésions précancéreuses chez les femmes âgées de 20 à 24 ans entre 2008 et 2022. Pour les femmes âgées de 25 à 29 ans, la réduction était de 37 %, un chiffre plus modeste en raison d'une vaccination plus tardive.

Les chercheurs ont attribué cette amélioration à la campagne de vaccination. "Aucune autre explication raisonnable n'a été trouvée pour expliquer la réduction des lésions précancéreuses", ont-ils noté. Ces résultats sont particulièrement importants car environ 10 800 cas de cancer du col de l'utérus sont diagnostiqués chaque année aux États-Unis et 4 400 en mourront d'ici 2024.

La couverture vaccinale en France continue d’augmenter

La vaccination anti-HPV progresse en France. Selon l'Agence française de santé publique, 55 % des filles de 15 ans auront reçu au moins une dose de vaccin d'ici 2024, contre 48 % en 2022. Les garçons sont également vaccinés, tout comme 26 pour cent des filles de 15 ans.

Une campagne nationale a été lancée dans les écoles secondaires pour vacciner les élèves de cinquième année depuis la rentrée 2023. À la fin de la première campagne, 62 % des filles et 48 % des garçons avaient reçu leur première injection. La Société française de colposcopie et pathologie cervico-vaginale (SFCPCV) souligne la dynamique positive dans la prévention du cancer du col de l'utérus.

Un vaccin sûr malgré quelques effets secondaires

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) réaffirme la sécurité du vaccin Gardasil 9. Lors de la campagne vaccinale 2023-2024, la France a enregistré 287 cas d'effets indésirables, dont 206 sans gravité (douleur passagère au point d'injection). Quelques réactions allergiques graves ont été rapportées, phénomène connu de tous les vaccins injectés.

L'ANSM examine également le risque d'inconfort post-vaccinal et recommande une surveillance des adolescents pendant 15 minutes après l'injection. En 2023, un décès dû à une chute due à une gêne a été enregistré, sans lien direct avec le vaccin.

Les autorités sanitaires recommandent la vaccination dès l’âge de 11 ans, avant l’exposition au virus, pour maximiser son efficacité. Le VPH est transmis sexuellement et provoque divers cancers, notamment le cancer du col de l’utérus et de la gorge.