Le changement climatique apparaît comme une menace majeure pour les compagnies d’assurance

Le dérèglement climatique lié aux cyberattaques constitue le premier risque auquel sont confrontés les assureurs, selon le dernier baromètre annuel de France Assureurs. Cette tendance se confirme à mesure que les catastrophes naturelles augmentent en nombre et en intensité.

Changements spectaculaires dans les niveaux de risque

L’étude souligne que les tempêtes, les inondations et les sécheresses prolongées entraînent des coûts d’assurance record. En fait, ces phénomènes climatiques extrêmes ont non seulement un impact sur les économies locales, mais aussi sur les infrastructures critiques et la santé publique. En outre, la migration forcée est également en augmentation, les plus vulnérables étant contraints de fuir des zones déjà inhabitables.

Face à ces risques accrus, les assureurs ajustent leurs politiques tarifaires, révisent leurs modèles de rémunération et intègrent de nouveaux paramètres climatiques pour mieux prédire les coûts futurs. Certains de ces pays ont exigé des mesures de précaution plus strictes avant de fournir certaines garanties, notamment pour les zones touchées par les inondations et les incendies de forêt.

Catastrophes climatiques provoquant des pertes record

Les coûts mondiaux de l’assurance contre les catastrophes naturelles sont estimés à 135 milliards de dollars d’ici 2024, selon France Assureurs. Cette année a été la plus coûteuse en matière de compensation climatique, avec des pertes matérielles et humaines croissantes.

Les inondations dans la région espagnole de Valence ont été l'une des catastrophes les plus médiatisées, tuant 224 personnes et causant des pertes économiques estimées à 22 milliards d'euros. En France, la dépression de Kirk et l'événement des Cévennes en octobre 2024 ont déclenché près de 145 000 sinistres et des pertes estimées à plus de 700 millions d'euros.

En plus de ces événements, d’autres catastrophes sont venues alourdir le bilan mondial des morts. En Amérique du Nord, les ouragans provoquent des destructions massives, tandis qu’en Asie, les typhons et les moussons déplacent des millions de personnes. À l’étranger, le cyclone Chito à Mayotte a dévasté des infrastructures déjà précaires, soulignant l’urgence d’adapter les politiques d’assurance à mesure que ces événements s’intensifient.

Les cyberattaques, un risque toujours présent

Si les préoccupations climatiques sont une priorité, les cyberattaques restent une menace majeure pour les compagnies d’assurance. Les petites entreprises, les communautés, les services de santé et les systèmes d’approvisionnement en eau sont les cibles les plus vulnérables. En Europe, les attaques par déni de service vont augmenter considérablement, passant de 21 % en 2022-2023 à 41 % en 2023-2024. Les violations de données représentaient 19 % des incidents, tandis que les ransomwares restaient stables à un niveau élevé (26 %).

Le baromètre France Assureurs s'appuie sur les réponses de 232 experts de 38 compagnies d'assurance et de réassurance. Il montre que le changement climatique est considéré comme une « préoccupation majeure pour les experts de tous les continents ». Le Baromètre Axa, publié en octobre dernier, confirme cette tendance. Allianz, en revanche, place toujours le climat au cinquième rang des priorités, après les cyberattaques.