Épargne : vers une hausse des tarifs des mutuelles ? Le porte-parole du gouvernement tente de se calmer

Le budget 2025 envisage des économies dans les soins de santé en réduisant le remboursement des soins par l'Institution de sécurité sociale, en faisant appel aux mutuelles et en faisant craindre une hausse des primes.
Le budget 2025 représente donc un effort de 60 milliards d’euros et près de 15 milliards d’euros d’économies pour la seule sécurité sociale. En fait, les Français risquent de constater la différence dans les coûts des soins de santé, au moins indirectement via leurs mutuelles.

Ainsi, lors des consultations médicales, le coût restant de la complémentaire santé, c'est-à-dire de la mutuelle, va augmenter de 30 à 40 %. Pour prendre un exemple concret : cela signifie que pour une consultation coûtant 30 €, l'Assurance Sociale ne remboursera qu'environ 18 €, tandis que les mutuelles devront compenser les 12 € restants, contre 21 € et 9 € actuellement respectivement.

Lors de l'annonce de cette mesure, les mutuelles avaient déjà indiqué par l'intermédiaire de la Fédération de la mutualité française qu'elles devraient sans doute augmenter leurs cotisations. « Les mutuelles, afin de remplir leurs obligations prudentielles, devront faire ce transfert en cotisations », souligne la Fédération dans un communiqué. La Fédération rappelle que « les mutuelles et les organismes sans but lucratif affichent chaque année une performance économique à peine soutenable (entre 0,1 et 0,2 %) et que les cotisations sont fixées en fonction de l'augmentation des dépenses de santé ». Le contribuable devrait donc être obligé de mettre la main à son porte-monnaie.

Le gouvernement se veut protecteur et vigilant
Dans une interview réalisée dimanche 13 octobre par BFMTV , Maud Bregeon, actuelle porte-parole du gouvernement Barnier, a tenté de rassurer les Français. "Il y aura bien sûr des discussions avec les mutuelles", a-t-elle précisé, ajoutant que "le gouvernement sera extrêmement vigilant pour que l'impact prix sur les mutuelles soit le plus faible possible".

De son côté, Geneviève Darrieussecq, l'actuelle ministre de la Santé, a assuré que la mesure de sauvetage "ne s'applique pas aux personnes en ALD [Condition de longue durée, ndlr".] », ni « les gens en C2S [Solidarité sanitaire complémentaire, ndlr]. Les groupes les plus vulnérables sont protégés", a-t-elle insisté, citée par France Info. Pour d’autres, en revanche, c’est nettement moins sûr.