Les médecins libéraux appellent à une grève nationale massive

11/10/2023

Le fait historique est que toutes les organisations représentant les médecins ont lancé un appel national. L’objectif est simple : contester la loi Valletou et retrouver la possibilité de négocier les prix. Ce « Black Friday » débutera le 13 octobre et pourra être reconduit.

La méthode Valetou pour lutter contre les déserts médicaux ?

Le vendredi 13 octobre 2023, le milieu médical français se mettra en grève. Les cabinets de médecins privés du pays seront fermés en signe de protestation contre le projet de loi Valletoux voté par le Parlement le 15 juin.

Apparemment, le texte vise à améliorer l'accès aux services de santé à travers l'engagement territorial des professionnels pour apporter "des solutions urgentes et nécessaires à la crise du système de santé qui constitue la première préoccupation des Français", affirment ses auteurs.

En fait, l'argument central du gouvernement en faveur de la loi Valetou repose sur la nécessité d'éliminer les déserts médicaux, qui touchent 87 % du territoire.

Actuellement, les changements dans le domaine de la politique de santé (le « domaine de la démocratie sanitaire ») sont difficiles à comprendre et manquent d’efficacité. Il existe 12 niveaux de zones intermédiaires entre les cabinets de médecins et les zones liées à la santé.

Pour cartographier la répartition des services de santé, les délégués ont élaboré les indicateurs régionaux des services de santé (ITOS). Les indicateurs pour chaque zone résidentielle seront mis à jour tous les deux ans.

Afin de favoriser la coopération entre les professionnels de santé, ceux qui travaillent dans la ville rejoindront automatiquement les « Communautés Professionnelles Régionales de Santé » (CPTS).

Cependant, bien que cette mesure vise à améliorer le système de santé du pays, elle suscite de sérieuses inquiétudes parmi les praticiens indépendants. Médecins et cliniques privées.

Les médecins urbains craignent que le recours aux agences de santé communautaire puisse affecter leur liberté d’exercice, d’autant plus que la pénurie de médecins est déjà évidente et que de nouvelles restrictions pourraient aggraver la situation.

Ils ont également prévenu que les jeunes professionnels de santé pourraient abandonner la médecine générale pour d'autres spécialités, ou les voir partir à l'étranger.

En effet, la loi Valaitu interdira à tous les professionnels médicaux et paramédicaux d'agir en début de carrière.

Par ailleurs, les experts libéraux pourraient être "réquisitionnés" en "dernier recours" dans le cadre d'un amendement multipartite visant à rétablir une obligation de soins continue. Mais les médecins privés ne sont pas les seuls concernés par la mesure, les cliniques privées et leurs médecins jusqu'alors exonérés devront également participer aux soins de garde.

« Depuis la suppression de cette obligation, l'accès aux soins s'est dégradé. Le principe du volontariat ne suffit effectivement pas à répondre aux besoins de soins des populations de la région. Le Conseil de l'Ordre national des médecins a même parlé d'un « désengagement ". Ainsi, en 2019, seuls 38,1 % des médecins exerçaient des soins ambulatoires, un chiffre en baisse d'année en année. Ce constat est particulièrement prononcé dans les déserts médicaux ", rappelle le gouvernement dans son projet de loi.

Vers une crise sanitaire ?

Les médecins libéraux craignent de s’inspirer du modèle anglo-saxon et d’évoluer vers une médecine à deux vitesses. Ce changement pourrait conduire à une augmentation des consultations à distance et à la création de cliniques dédiées. Cependant, pour ces praticiens, rien ne peut remplacer la relation entre le médecin traitant et le patient, fondée sur une compréhension approfondie de l'histoire médicale.

Même si seulement 10 % des médecins libéraux sont syndiqués, les groupes de contestation se sont renforcés ces derniers mois et facturent des tarifs de consultation supérieurs à ceux fixés par convention.

"À partir du vendredi 13 octobre, la médecine libérale cessera d'envoyer un signal fort aux pouvoirs publics. C'est sans aucun doute un Black Friday et il sera reconduit", déclare Philippe Cuq, président et porte-parole du Bloc (syndicat des chirurgiens). Conférence de presse intersyndicale mardi.

Car oui, il y a aussi la question de la tarification des consultations chez le généraliste. Même si la loi prévoit déjà des majorations de 1 € et 50 € (passant ainsi de 25 € à 26,50 €), cela est loin d'être suffisant pour couvrir l'inflation. Les médecins souhaitent doubler le prix des consultations (50 € au lieu de 25 €).

Par ailleurs, les porte-parole de la campagne tiennent à souligner qu'il s'agit avant tout d'investir dans leurs cabinets et leurs équipements pour améliorer leurs conditions de travail et donc une meilleure prise en charge des patients.

Est-il possible de concilier les revendications syndicales d’« attractivité professionnelle » avec la volonté gouvernementale de « responsabilité en matière de santé des populations » dans le cadre d’un budget encore limité ?

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a assuré que les négociations avec les médecins devraient "reprendre prochainement".

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