Le ralentissement de la transition énergétique en France en 2024 inquiète
20/01/2025
Même si la France s'est fixée un cap pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, les dernières données publiées par le Citep montrent un ralentissement inquiétant. En effet, au troisième trimestre 2024, la quantité de CO2 émise dans l’atmosphère a augmenté de 0,5 %. La responsabilité des secteurs de la mobilité et du chauffage augmente.
Les entreprises hésitent à se tourner vers une mobilité respectueuse de l'environnement
Le dernier baromètre Citep montre une légère hausse (+0,5%) des émissions de CO2 de la France au troisième trimestre 2024. Cette dégradation a heureusement été compensée par les baisses observées au premier semestre, permettant une baisse globale de 2,4%.
Selon le ministre de la Transformation écologique, l'un des principaux responsables du renversement de tendance est l'industrie du transport, et notamment la flotte professionnelle. Agnès Pannier-Runacher explique que le taux d'adoption des véhicules électriques par les entreprises n'est que de 11 %, soit plus de la moitié de celui des particuliers (+25 %).
Cette baisse des achats freine la décarbonation du secteur, ce qui a un impact négatif à court terme sur les émissions de CO2. Cela limite également le développement du marché des voitures électriques d’occasion, qui touche les ménages les moins aisés.
Pourtant, la demande dans ce domaine est forte, comme en témoigne l’engouement pour les offres de baux sociaux en 2024. En raison d’un prix d’achat plus élevé que les modèles thermiques et de dépenses supplémentaires comme l’assurance des véhicules électriques, le nouveau segment reste hors de portée pour beaucoup.
Le chauffage a également été mis en avant
Malgré les efforts réalisés ces dernières années dans le secteur de la construction, au troisième trimestre 2024, les émissions de CO2 liées au chauffage ont augmenté de 11,8% sur un an. La relance des installations de chaudières à gaz et l'augmentation de la consommation de fioul expliquent en partie cette situation. Dans le contexte de baisse des prix de l’énergie, les ménages ne sont plus incités à faire des efforts pour rester sobres.
Même « MaPrimeRenov », l'aide mise en œuvre pour financer les travaux de transition énergétique dans l'habitat, ne les encourage plus. Si le dispositif a évité la répression souhaitée par le gouvernement Barnier, son aide sera limitée aux ménages les plus aisés. Le reste bénéficiera de la prolongation du montant de 600 millions d’euros jusqu’en 2025.
À l’inverse, la prime écologique pour l’achat de véhicules électriques sera réduite. Ces mesures pourraient ralentir les efforts de décarbonation.
Les aides à la transition écologique sous la pression des contraintes budgétaires
La France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 et à devenir neutre en carbone en 2050. Cependant, compte tenu du rythme actuel de réduction des émissions, atteindre ces objectifs sera difficile. De plus, la dégradation des puits de carbone naturels tels que les forêts aggrave encore la situation.
Les prochaines discussions budgétaires s’annoncent importantes pour l’avenir de la transformation énergétique.
Le gouvernement devra trouver un équilibre entre les contraintes économiques et la nécessité de minimiser la pollution atmosphérique.
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