Le budget « Sécu » : un nouveau vis dans le secteur de la santé

14/10/2024

Près de 5 milliards d’euros doivent être économisés dans les dépenses d’assurance maladie d’ici 2025 pour réduire temporairement le déficit, toujours à un niveau élevé.

Sur un point au moins, il sera difficile pour le gouvernement d'argumenter : le redressement des comptes publics sera, selon les mots du ministre du Budget Laurent Saint-Martin, "l'affaire de tous". Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), publié jeudi 10 octobre, requiert les efforts de nombreux acteurs et particuliers : établissements de santé, retraités, entreprises – une pilule particulièrement amère pour les laboratoires pharmaceutiques et les organismes complémentaires de santé… avec des hausses de certaines dépenses et obligations. Le déficit de l’État-providence diminuera temporairement mais restera à un niveau élevé : 16 milliards d’euros en 2025, soit 2 milliards d’euros de moins qu’en 2024.

Sans surprise, la communauté de la santé réclame même un peu plus que 2024. Les dépenses d’assurance maladie seront économisées de près de 5 milliards d’euros d’ici 2025, contre 3,5 milliards d’euros pour l’exercice en cours. Cet ajustement supplémentaire devrait permettre d’atteindre l’objectif de croissance des dépenses nationales d’assurance maladie, à +2,8 % (à 264 milliards d’euros), contre +3,2 % en 2023.

Il s'agit notamment de moyens accrus pour tenir compte de l'évolution des dépenses de santé, mais aussi d'un nouvel engagement avec les professionnels libéraux pour réévaluer un certain nombre de tarifs à travers un « care deal », dont un tarif de 30 € chez les médecins généralistes à partir de décembre. Par ailleurs, il est aussi question des engagements de financement en faveur de la santé mentale – promue comme « grande cause nationale » par Matignon – ou du plan décennal pour les soins palliatifs annoncé par le précédent gouvernement (100 millions d’euros) d’ici 2025. Ce chiffre atteindra 84 millions en 2024).

Même si les budgets des hôpitaux augmentent légèrement plus que ceux des soins communautaires, les hôpitaux exprimeront leur mécontentement car ils devront contribuer davantage aux retraites. La mesure, qui concerne également les collectivités locales, vise à renflouer les régimes de retraite du personnel hospitalier et des fonctionnaires locaux, confrontés à des déficits structurels et croissants qui pourraient atteindre 11 milliards d'euros d'ici 2030.

En terme d'économies, l'une des pistes les plus controversées s'est confirmée : 1,1 milliard d'euros proviendra du "transfert" de l'assurance maladie vers l'assurance maladie complémentaire (mutuelles, compagnies d'assurance, organismes d'assurance maladie). En effet, le gouvernement envisage d'augmenter le ticket modérateur pour les consultations de médecins et sages-femmes, c'est-à-dire la partie qui n'est pas remboursée par la « Secu » mais qui est prise en charge par le supplément : elle pourrait passer de 30 % aujourd'hui à 40 % demain. , a annoncé la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, précisant dans le même temps que ce modèle devait encore être décidé et soumis au Parlement pour débat. Interrogée sur la possibilité d'une augmentation des cotisations des assurés qui en résulterait, elle a évoqué les "travaux" sur les futures assurances complémentaires, espérant que les efforts nécessaires seront "aussi minimes que possible".

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